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Les cliniques de La Réunion en arrêt total d’activité à partir du 3 juin pour sauver leurs établissements

A La Réunion, les cliniques prennent en charge 100 000 patients par an. Les acteurs privés de santé assurent 40% de l’activité hospitalière pour 20% des financements, des chiffres qui prouvent leur efficience. La campagne tarifaire 2024 met en péril la pérennité des 19 cliniques de l’île et fragilise l’exercice libéral. Aussi, avec le soutien des syndicats de médecins libéraux, les groupes privés réunionnais de santé suivront le mouvement initié par la Fédération de l’Hospitalisation Privée, à savoir l’arrêt total d’activité à compter du 3 juin 2024.

En France, le financement des établissements de santé repose en 2024 sur une discrimination aussi assumée qu’injustifiable. Le gouvernement a décidé de n’augmenter les financements accordés aux cliniques et hôpitaux privés de MCO (médecine/chirurgie/obstétrique ) que de 0,3% alors que les hôpitaux publics bénéficieront de 4,3%, sachant que les tarifs sont déjà inférieurs dans le privé.

La hausse des tarifs versée aux établissements de soins médicaux et de réadaptation privés ne sera que de 1,1% contre 3,5% pour les établissements SMR publics, sachant que les tarifs du privé sont déjà jusqu’à deux fois moins importants que ceux du public.

Nous sommes encore en attente d’éléments concernant la campagne pour la psychiatrie, cependant nous devrions selon toute vraisemblance retrouver un différentiel de tarifs entre le privé et le public.

Un déni grave du rôle de l’hospitalisation privée dans l’accès aux soins de la population.

À La Réunion où l’hospitalisation privée est un acteur incontournable, les impacts de cette politique tarifaire sont plus qu’inquiétants à court terme pour notre avenir, avec un risque sur la pérennité de l’offre locale et un coût certain à payer quant à la santé des Français.

À La Réunion, le secteur privé joue un rôle majeur dans l’offre de soins et garantit :

• La liberté de choix du patient
• L’accès aux soins « pour tous » dans le privé : 40% des patients hospitalisés sont bénéficiaires de la C2S (anciennement CMU)
• Des spécialités uniquement portées par le secteur privé
• Une participation à la permanence des soins
• Des prises en charge de proximité comme des activités hautement spécialisées et des pôles d’excellence, des activités et des pratiques innovantes
• Réinvestissement au profit du territoire et de l’offre de soins (ouverture de nouvelles cliniques SMR et PSY, nouveaux équipements)
• La mise en œuvre de coopérations et de filières de soins efficaces
• De meilleurs résultats de qualité (certification Haute Autorité de Santé)
• L’emploi et le dynamisme économique des microrégions de l’île

A situation inédite, réaction inédite : toutes les activités des 18 cliniques de l’île seront arrêtées pour une période de 3 jours, les 3, 4 et 5 juin. Le mouvement est reconductible.

Notre mobilisation ne se fait pas contre les patients mais au contraire pour préserver durablement l’accès aux soins et le libre-choix des patients.

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